Nemesis112 a écrit:
Ce type de poste, je l'ai utilisé pendant mon service militaire; et aussi la valise un peu plus grosse que l'on portait en sac à dos
Cela devait être le TRPP13. Celui-là aussi je l'ai porté à Saint-Maixent. Etant futur transmetteur, mon chef de section m'a désigné radio de la section, je devais donc porter ce poste à chaque sortie terrain, chaque marche, chaque tir.
En résumé, si on n'avait pas les sacs sur notre dos, je n'avais que la radio a porter. Si on avait les sacs sur le dos, j'avais la radio en plus. Au début de l'instruc, j'avais interdiction de démonter le poste de sa claie de portage, je positionnais donc le poste sur mon ventre en premier, puis je mettais mon sac sur le dos, les lanières de portage de celui-ci bloquant ainsi les lanières de portage du poste qui avaient tendance à glisser vu que je ne portais pas le poste de la façon dont il était prévu. L'ensemble était lourd à porter mais cela passait, ayant du poids à l'arrière et à l'avant, j'étais équilibré. Il fallait juste se débrouiller pour porter le FAMAS... Un collègue ayant déjà fait son service militaire nous avait donné comme astuce de passer une sangle de portage du sac dans la sangle du FAMAS et il tenait tout seul, bien calé entre notre clavicule et le sac. Au cours des longues marches, les collègues finissaient par me proposer de prendre la radio pour m'alléger un peu, cela me permettait de souffler un peu!
L'instruc avancant, j'ai eu le droit de démonter le poste de la claie de portage. Je le positionnais donc sur le dessus de mon sac à dos et je rangeais l'unité collective du poste dans mon sac au détriment de mes affaires, la place étant comptée. J'avais moins de poids à porter mais il fallait veiller à bien équilibrer le sac pour ne pas le voir pencher d'un côté, sous peine d'être déséquilibré et ainsi tomber plus facilement... Ou pire, voir la radio glisser et s'écraser parterre
J'étais quand même moins engoncé, plus libre de mes mouvements, je pouvais porter le FAMAS en sautoir, ce qui était plus pratique lorsque nous progressions en ambiance "tactique". Et puis, je commençais à être "affuté" niveau sport et j'encaissais mieux la charge et les efforts.
Après de nombreuses semaines, le chef de section a décidé de "donner" le poste aux élèves sous-officier qui lui donnaient un peu de fil à retordre ou qui n'avait pas un comportement approprié... J'ai donc été "déchargé" de celui-ci, tout comme le collègue qui avait le 2° poste depuis le début comme moi.
Au départ, nous avions pris d'avoir ce poste en permanence comme une sanction, un "bizutage", et c'était peut-être le cas, on ne le saura jamais. Mais on avait fini par y prendre goût, on appréciait aussi la responsabilité qui allait avec alors, quand il a fallu donner le poste à certains qui avaient des choses à se reprocher, on n'était pas trop d'accord. On en avait fait part à notre chef de section, en y mettant les formes bien sûr, car les cadres étaient plein de ressources pour nous pourrir la vie
Il nous avait répondu que c'était comme ça et pas autrement. Puis il a dû voir que cela nous manquait et, surtout, qu'on avait pris notre rôle à coeur car à chaque fois qu'il y avait un souçi avec la radio, les collègues venaient voir un de nous 2 pour dépatouiller la chose. Résultat, au raid de synthèse du CM1, moi et mon collègue avons récupéré les 2 TRPP13
Et là pas de jaloux pour le poids, nous on portait la radio, les autres portaient tout le reste du matériel nécessaire aux raids que nous devions monter.
Bref que de bons souvenirs au final même si j'en ai c... parfois. Comme souvenir, il me reste mon sac à dos, que j'ai pu garder en quittant l'Armée 11 ans plus tard, il me suit à chaque fois que je suis de garde car j'y mets mes affaires pour aller bosser.
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